notre Manoir

 
Son histoire :

R . Ranjard, dans le guide de la Touraine archéologique, reprenant les pages de l’ ouvrage de l’ Abbé Bosseboeuf, attribue sa construction à Michel Estève, prêtre mort vers 1520, hypothèse que pourrait justifier la présence 
de Saint Michel, son patron, au faîte du pignon de cette maison .
On sait de lui, grâce au Carré de Busserolle, qu’il fonda en 1518 une chapelle dans l’ église  de notre commune où il fut  inhumé .
Mais l’ arrêté de classement de ce Manoir le désigne sous le nom de Thomas Bohier .
Ce dernier était seigneur de Saint - Martin - le - Beau  et d’une vingtaine de fiefs dont celui de Chenonceaux où il reconstruisit le célèbre château .

Comme l’ écrit André Montoux dans le Tome 4  des Vieux Logis de Touraine, les plus anciens actes de propriété retrouvés remontent à 1810, sur les actes de succession de Jacques Piau,
Il fut ensuite propriété de Louis Naudin  puis d’ Antoine Verdon                   puis d’ Eugène Victor Déan.

Le 13 juillet 1926, cette demeure est inscrite à l’ Inventaire des Monuments Historiques .

On retrouve ce bâtiment dans un état de délabrement avancé en 1968 .

Le 3 février 1969, le Syndicat d’ Initiative de Saint - Martin - le - Beau,
le rachète pour le sauver .

Son sauvetage :
le Syndicat d’ Initiative de Saint - Martin - le - Beau, association de loi 1901, créé en 1959 par une assemblée de vignerons, d’ artisans, de commerçants et de sympathisants s’ était donné pour but d’ animer et de faire connaître notre village .
Outre l’organisation de la fête des vins, des slaloms de la plaine, des feux de St Jean, le Syndicat d’ Initiative créa le premier terrain de Camping de Saint - Martin - le - Beau, puis celui des bords du Cher .
En 1968, à l’ annonce de la vente future de cette demeure Renaissance, vouée à la ruine, le Syndicat et ses présidents d’ alors, Roger Manceau puis Bernard Capet mirent tout en oeuvre pour la racheter et en faire son siège social .

la rénovation :
Elle allait durer plus de 30 ans ...
Récupérant son bien en 1972, le Syndicat d’ Initiative se mit au travail, et ses bénévoles ne se doutaient pas de l’ ampleur de la tâche :
déblaiement , recreusement de la cave sur plus d’ un mètre , démolition des planchers en torchis, remplacement de poutres et  remise à niveau des trois planchers 
Tout cela réalisé après le travail par une équipe de bénévoles passionnés .

        
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Il fallait aussi  trouver les financements pour poursuivre et les premières subventions aidèrent à attaquer la rénovation extérieure de la façade. Tailleurs de pierre, maçons, électriciens et menuisiers succédèrent aux bénévoles .
Le Manoir doucement reprenait figure . 
A l’ intérieur, un carrelage à l’ ancienne était posé dans la cave et au rez de chaussée puis récupéré dans la Vienne
 et retaillé, un escalier à vis en pierre relia les étages, alors qu’ un artiste bénévole réalisait les vitraux 
de la façade, enfin, l’ entre poutrage était restauré à l’ ancienne .

le sauvetage , était en partie terminé, et le 29 Septembre 1984, jour de la Saint  - Michel, le Saint - Michel terrassant le dragon, copie de la sculpture originale, rejoignait le pignon du Manoir Thomas Bohier ...

Combien d’ heures de bénévolat les Amis du Syndicat d’ Initiative ont ils passé à ce sauvetage ? Difficile de le chiffrer,,. Les années auront passé, les organisations de fêtes pour trouver le financement, auront eu raison des bonnes volontés. Le Syndicat d’ Initiative devra souffler quelques années ...
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